Le réveil était dur. Encore cette nuit on m'avait rapporté les idioties de l'enfoiré que j'aimais. J'osais même pas en parler à mon meilleur ami pour le moment, c'est pour dire à quel point j'avais honte d'être aussi pitoyable à m'amouracher de la sorte pour ce mec qui ne pense qu'à sa petite bite! Non en vrai, elle est pas petite, pas petite du tout, mais il me saoule! Bref, en mode furie énervée mais fatiguée, je restai toute la soirée devant la télé en mangeant de la glace. je pris une douche bien froide et me rendis au lit. Nous voilà le lendemain, la colère n'étant pas redescendue. Je me levai sans aucune réelle envie et soupirai. J'étais moche. Enfin, mon physique allait bien, j'avais même pas les cheveux trop en bataille. Mais je me sentais moche, sinon pourquoi le mec qui prétendait m'aimer allait baiser à droite et à gauche?

Soudainement, je sentis une odeur plus que familière s'introduire dans ma demeure et je grognai. Je n'avais pas envie de le voir, de l'entendre, de le sentir. Qu'il dégage ce félon. Je me dirigeai en fureur dans le salon où je le vis et rendit énormément plus dur mon visage. J'avais des frissons, pas à cause du froid, même si je portai qu'une simple nuisette et une shorty en soie, mais tout simplement parce que j'avais la rage.

-Pourquoi t'es là? Tu vas pas baiser une pétasse? Tes chocolats puent l'orange! Si tu m'aimais un temps soit peu, tu saurai que j'aime pas les chocolats au fruit. Dégage connard!

Je m'approchai, pris les cadeaux et le poussai. J'allais m'asseoir sur le canapé, la tête contre mes genoux.

Alors là c'était le pompon! Attendez! J'ai mal entendu? Monsieur est là parce qu'il m'aime! Il m'aime tellement qu'il doit hurler mon prénom quand il baise des salopes! Et qui sait? Si ça se trouve il se tronchait même des mecs! J'avais trop envie d'aller pleurer dans les bras de mon Will là!

-Mais va te faire foutre! Je suis sûre que tu adorerais ça en plus! Alors elles sont bonnes tes putes? Si tu m'aimes comme tu me dis t'arrêtes enfoiré!

Je frissonnai de plus belle en sentant ses mains gelées de vampire sur mon corps chaud de louve. Je retins quelques larmes de s'écouler de mes yeux et lui donnai un coup de pied, histoire de le dégager et qu'il comprenne que je n'avais pas envie de le voir.

-Je m'en fous de tes chocolats merde! Laisse-moi tranquille! Va fourrer une conne et lâche moi la grappe!

Je me relevai et le regardai d'un air mauvais. Ne jamais rendre un loup fou, cela peut nuire gravement à la santé.

-Tu es désolé? Tellement désolé, d'ailleurs, que tu continues! Je suis sûre que t'as même pas essayé! C'est ton petit jeu, de me faire souffrir? Tu te marres? Enfoiré!

Je soupirai, retenant toujours mes sanglots.

-Va-t-en..

Je n'arrivai pas du tout à le croire, comment pouvait-on aimer une personne et la tromper à tout bout de champs? Il me semble que quand on aime, la seule personne qui aspire notre fort sentiment nous suffit jusque la fin de la vie. C'est ce que je ressens envers lui moi, mais ce bâtard ne semble pas être d'accord avec mon point de vue. Un jour je me taperai William de un, parce que c'est mon fantasme, de deux, pour me venger. Pauvre Willy d'amour, pardonne-moi d'avance. Pourquoi étais-je tombée amoureuse de ce mec bordel? En plus un vampire! Rien de mieux pour un loup me diriez-vous! Je le hais autant que je l'aime! Enfoiré!

Aucune n'arrive à ma cheville? Aucune n'arrive à ma cheville? J'allais le tuer, l'étrangler, le faire mourir à petit feu. Je lui en voulais tellement, je lui en voudrai toujours. Qu'il crève se bâtard et je m'en porterai mieux! Ou pas.

-Mais ferme-là merde! Carrément tu me compares avec ces salopes? T'es qu'un putain d'enfoirés! Merde! Si elles sont pas bonnes, arrête! Je te pige pas! Je pige même pas pourquoi je suis amoureuse d'un merdeux comme toi! Dégage je te dis!

Je le laissai faire, je n'avais plus vraiment de force pour me débattre ou quoi que ce soit. J'étais prise de sanglot et j'avais envie de hurler encore et encore jusqu'à lui casser les tympans et le faire crever sous d'horribles souffrances. Ce mec était le pire goujat du monde. J'étais certaine qu'il ne faisait que jouer avec moi.

-Wu Sun... Je préfèrerai de loin que tu me dises que tu ne m'aimes pas. J'arrêterai de m'accrocher à une illusion moqueuse...

Je plongeai mon visage dans son cou et ne me retins plus, je me laissai pleurer à chaudes larmes. j'avais sûrement l'air pathétique, mais je n'avais plus la force de rien.

-Ta gueule. Enfoiré de nature, tu mens!

J'étais persuadée qu'on naissait tous bons, alors enfoiré de nature, non merci, je n'y ai jamais cru. Et oui, quand j'étais en colère, j'étais vulgaire. Je m'encerclais dans ses bras et continuai de pleurer tout en lui demandant de partir. Totalement contradictoire je sais, mais j'avais besoin qu'il me rassure.

-Va-t-en!

En vrai, je ne savais simplement pas ce que je voulais, le faire partir ou le laisser gagner cette bataille. j'avais tellement besoin de cette chaleur qui émanait de son corps sans vie que j'étais prête à faire comme si rien ne s'était passé. Je suis sûre qu'un jour j'exploserai pour de bon. J'ai peur.