cher journal. cette idée ne m'est pas venu seule, mon professeur de coréen tenait absolument à garder un 'beau récit' de ses élèves. que dire, raconter ma vie ? tu sais, ma vie elle n'est sûrement pas différente du trois quart de la population terrienne. j'ai eu une mère, il fut un temps. je me souviens vaguement d'elle mais je sais que son sourire était magnifique. au marché, elle était considéré comme une princesse, courtisée par les hommes derrière leurs stands. je me souviens de sa voix, douce et fluette quand elle me chantait des berceuses. de son regard sévère quand je ne voulais manger les bons plats qu'elle me faisait. pourtant, j'aurais aimer garder d'autres images de ma mère, avant qu'elle ne disparaisse de ma vie. j'étais seulement âgé de six ans et je ne pouvais comprendre pourquoi elle ne reviendrait pas. mon père me disait qu'elle était au paradis, parmi les anges. mon père ? c'est un coréen pure souche. il dit être venu en égypte pour son boulot ... archéologue ou un truc dans le genre, il fouille les pyramides et les tombeaux, quoi. c'est là-bas qu'il est littéralement tombé sous le charme de ma mère, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ils étaient mariés et fou amoureux l'un de l'autre. c'est d'ailleurs pour cette raison que je suis né au caire. mon géniteur a prolongé son travail pour rester avec elle, parfois il repartait à séoul en me laissant seul avec ma mère. c'était devenu une habitude, et nous en profitions pour nous retrouver rien que tout les deux. jusqu'à qu'elle parte. à ce moment là, il n'avait plus aucune raison de rester en égypte. il avait perdu la seule chose qui le retienne au pays, alors sans un mot à sa belle-famille, mon père est partit.
je disais donc avoir six ans quand j'ai emménagé dans un appartement de séoul. mon père, ayant abandonné le pays des pharaons, c'est reconvertit. au départ, il avait troqué sa place d'archéologue pour finir enfermé dans un magasin, à supporter l'humeur des clients. je n'ai jamais compris son choix, même aujourd'hui alors que je le pourrais très bien. j'avoue quand même, qu'il a drôlement bien réussit son coup. passant de simple employé à directeur, rendant notre famille potentiellement riche. mais entre temps, ce n'était pas tout les jours facile. je me souviens quand j'étais encore au primaire ... à cette époque, on me surnommait le paysan, parce que je gardais mes tenues de mon pays natal. était-ce un mal ? évidemment que non mais mon père m'a quand même interdit de porter ce genre de vêtement. ce fut d'ailleurs la première fois qu'il me mit une claque, parce que j'avais osé lui répondre. la seconde fois, c'est quand il m'a surprit à fumer. à quinze ans, ce n'était pas malin de le faire dans ma chambre mais j'étais curieux. faut dire, beaucoup le font et ça semble cool. bref, depuis, j'ai plus jamais touché un bâton de nicotine. la troisième fois, c'était il y a pas longtemps, quand j'ai traité ma belle-mère de 'rapace bouffeuse de fric qui reste uniquement avec mon père pour sa place'. je devais l'avoir mérité. bref, j'ai du en avoir d'autre mais je ne m'en souviens pas.
en parlant école. j'étais un gamin super débrouillard au collège. celui qui faisait tourner les professeurs en bourrique, qui ramenait toujours des mauvaises notes, celui qui signait à la place de son père. en bref, j'étais très turbulent et invivable. à chaque fois qu'un nouveau professeur me voyait, il croyait que j'étais le modèle de la classe, l'élève gentil avec sa gueule d'ange. puis il se rendait compte que j'étais le motif de sa démission. les bonnes années, avant de rentrer au lycée. c'est un degré différent quand même, on nous demande de devenir adulte, de grandir. mais wait! je ne veux pas grandir... rien qu'à voir mon père, je préfère rester un enfant. d'ailleurs, ce fut durant ma première année au lycée que ma belle-mère a débarqué. au début, je croyais que c'était la nouvelle dame de ménage ou que mon père voulait me confier à une nounou. sait-on jamais, il croit que je suis un incapable à cause de ma malformation cardiaque. jusqu'à preuve du contraire, je vis comme un autre même si je m'essouffle rapidement, ça ne m'empêche en rien de continuer la danse ou le skate. qu'importe. il est venu et m'a sortit sans que je m'y attende. 'nakht, voici yu rin, comme on dit dans ton langage, ma petite amie'. okay, niveau impro', il aurait pu repasser mais j'étais tellement choqué par la nouvelle. je vous fait un topo de la situation. yu rin, ça pourrait être ma soeur, ou une amie même. en gros, elle a vingt deux ans, toujours à la fac et bosse comme serveuse après ses cours et les week-end. j'arrive pas accepter que mon père remplace ma mère si parfaite pour une 'gamine'. ils ont quoi, quasiment quinze ans de différence ? et encore, je crois que la situation serait pire si mon père m'avouait la vérité. ma vraie mère, elle n'est même pas morte. oh non. je le sais parce que j'ai lu une lettre que mon père cachait secrètement dans son bureau... ma mère, elle est toujours en egypte, remariée et elle a une fille. il croit que je sais rien, il croit que je pense ma mère morte. je n'imagine même pas sa réaction le jour où ça éclatera au grand jour. parfois j'ai envie de lui reprocher tout ça. d'être un père indigne qui préfère s'envoyer en l'air avec sa nouvelle femme, que penser au bonheur de son fils. pourquoi ne me dit-il pas que ma génitrice s'est barré en réalisant qu'avoir un enfant comme moi était un sérieux problème ? ma mère elle a de suite comprit que je serais une source de souffrance dans le futur. faut croire qu'en egypte la médecine n'est pas si avancé... ça se soigne un coeur, je crois. mais on s'en fou. en fait, cher journal, je pense pas que je te donnerais à mon professeur. je veux pas qu'une autre personne en dehors de mon père et ma belle-mère, sache tout cela. après tout, ma mère m'a juste jeté pour pas me voir mourir, sans comprendre que l'on pouvait me sauver la vie. quant à mon père, il se fiche pas mal que je sois cardiaque ou non, tant qu'il est avec sa yuyu d'amour. bref. ce récit est bon pour aller à la poubelle. j'écrirais que je suis fils de pompier, que ma mère est décédée et que je n'ai aucune belle-mère. ça devrait le faire comme 'journal'.
quelques temps plus tard.
Cher journal, cela fait un long moment que je t'ai plus écrit. Je pensais ne plus rien avoir à te dire mais apparemment non. Il me reste encore de l'encre dans mon stylo pour le gâcher sur tes quelques feuilles vides. Par où vais-je commencer ? Sûrement le début n'est-ce pas ? Ou ma famille. Tiens, parlons-en. Ma belle mère était ma cible fétiche pour me défouler, juste après mon père. Aujourd'hui, je peux affirmer que je les apprécies. Ils sont fiancés et envisagent même de se marier. Comment j'ai pu passer au dessus de tout ça ? Grâce à lui. Il a fait en sorte d'occuper toute mes pensées, même les plus idiotes. Mes nuits étaient hantés par lui, mon cerveau envahit par lui, mes paroles submergés par lui. C'était un peu mon centre du monde, de ma vie. Tout les deux, on étaient tranquilles. Rien ni personne ne pouvait nous déranger dans ce que l'on vivaient ensemble. Ou presque. Il a suffit qu'une personne l'apprenne pour que mon monde soit dépeuplé. Son père. C'est vrai que j'en avais pas parlé au miens, que cela passait au second rôle, un simple détail. Mais le siens. Suite à ça, Jordan a été envoyé en Argentine pour faire son service militaire. évidemment, je ne comptais pas attendre comme un dingue son retour, ne sachant même pas quand celui-ci aurait lieu. Alors j'en ai parlé avec mon père, je lui ai tout avoué. Et fort heureusement, il a dit ne vouloir que mon bonheur. Et le miens, c'était Jordan. Je l'ai rejoins là-bas, aussitôt et aussi vite que j'ai pu. Mais je me suis perdu. C'est grand comme ville, et la langue m'était inconnu. Une chance que l'on soient tomber l'un sur l'autre, par hasard. Je pensais que tout allait rentrer dans l'ordre mais la réalité me rattrapait. Je ne pouvais rester dans ce pays, et avec lui. Je devrais retourner chez moi, et le laisser là. Il n'a pas fallut deux jours avant que j'étouffe. Une simple dispute et tout part de travers. Mon coeur n'a sûrement pas supporter le voyage, le changement d'air ou mes propres mots. Un trou noir. C'est la seule chose qui puisse me revenir en tête jusqu'à mon réveil. à ce dernier, il était là. Jordy m'a dit ce qui c'était passé pendant ma semaine de coma. Mon coeur avait lâché, ne contrôlant plus l’afflux de sang. Une importante hémorragie, des chirurgiens qui tentaient de me maintenir en vie. Ma vie qui partait, pour revenir, repartir et revenir. Je suis mort trois fois, de ce qu'il m'a dit. Et au final, ils m'ont opérés sur place. Un nouveau coeur. Mais pas une nouvelle vie. Mon père est venu en Argentine, inquiet et il s'en est décidé que je retournerais chez moi quand je le pourrais. Oui, mais quand ? Je n'ai pu profiter de lui que quelques mois. Des mois qui me semblaient si courts. Quand j'y pense aujourd'hui, je me sens tellement triste. Mais cette peine n'était rien comparé aux autres qui suivirent, sans lui. Des longs mois à l'attendre. Des mois à me plonger dans mes études pour ne pas me laisser dépérir dans un coin. J'ai quitté mon boulot, m'excusant de ma longue absence. Ils n'étaient pas fâchés, au contraire, ils étaient heureux que je puisse vivre pleinement. Mais moi, je me sentais si seul sans lui. Jordan était loin. Trop loin de moi. Et les larmes ne changeaient rien à ça. Du coup, je me suis remis sérieusement à la danse. Cours, battle de rue, apprentissage pour des mômes. C'est devenu bien plus qu'une passion. Avec les battle, je me fais des sous. Avec les cours que je donne, je m'amuse. J'ai su m'occuper, en l'attendant.
J'ai oublié de te dire aussi... Qu'un truc étrange c'est produit dernièrement. Ce devait être une battle comme une autre. Je participais seul, pour me faire plus d'argent mais après avoir gagné mon tour, une bagarre a éclaté. évidemment, je ne me suis pas attardé plus longtemps et j'ai fuit rapidement. Pourtant ils me suivaient. Ils étaient dans mon dos, ricanant entre eux. La peur m'a saisit aux tripes, me rappelant combien j'étais vulnérable. Alors j'ai accéléré le pas, jusqu'à finir dans un cul de sac. Ce qu'ils voulaient, c'était leurs argents perdus. Mais moi, je m'en foutais. Ils voulaient pas me foutre la paix, alors j'ai paniqué... Et là... Bim. Ils se sont tous effondrés comme des merdes, inconscients. J'ai pas trop compris sur le coup. Mais plus les jours passaient et plus des trucs bizarres se manifestaient autour de moi. Des ampoules qui éclatent, le courant qui saute, des gens qui se plaignent quand ils me touchent. j'ai l'impression d'être une central edf à moi seul. Mon taser me sert plus à rien, il a grillé. Ce nouveau coeur serait-il à l'origine de ce changement ? Mais que ce passe-t-il chez moi ? Je me sens pas normal quand je vois ses étincelles parcourir mon corps, glissés sur ma peau.
/trucpourséparer/
BAVARD & CURIEUX; Certaines personnes sont qualifiés de grande gueule, d'autres de pipelette. Toi, tu engloberais quasiment les deux. Tu enchaînes un nombre incalculable de syllabe à la seconde, rendant tes récits confus et souvent incompréhensible. Un haut débit de connerie surtout, vu les sujets abordés. Mais ce qui est sûr, c'est qu'avec toi, on n'a plus besoin de parler. Les timides se sentent bien à l'aise, ils n'arrivent même plus à en placer une avec toi. Curieux, de temps en temps tu te fais moins égoïste pour t'intéresser à ton interlocuteur. Enchaînant les questions sans vraiment laisser un temps de réponse. Et encore, tu peux même faire le truc typique du 'je te pose une question mais je te donne aussi la réponse'. En Bref, tu parles pour ne rien dire.
SOCIABLE & SYMPATHIQUE; Tu n'as rien du grand méchant loup. Les autres te compareraient plus à un agneau. Outre le fait que tu es un moulin à parole, tu t'approches facilement des gens. Confiant, sûr de toi, tu ne penses pas aux potentiels 'râteaux' que tu pourrais te prendre en étant ainsi. La plus part du temps, ça passe crème, mais à de rare occasion, ça casse. On ne peut pas prédire la réaction des gens mais la tiennes encore moins. Au moins, tu ne vas pas vers eux pour te moquer ou leur faire des remarques désopilantes. Non, tu restes un garçon sympa et adorable. Enfin, il ne faut pas croire que tu sois cent pour cent un ange, ce serait ce fourvoyer.
MAUVAIS BLAGUEUR & AUCUN TACT; Faut s'y attendre en croisant ta route. Sérieux, poli, aimable, c'est bon pour les gamins ou les vieux. Quand on parle autant que toi, il y a toujours un moment pour que tu lâches des bêtises aussi grande que toi. Souvent ce sont des blagues pourris auxquelles on s'en passe. Ou juste une honnêteté débordante, des choses pas bonne à dire mais qui te semble simple. Tu n'as, décidément, aucun tact. Peut-être un peu trop franc et pas assez terre-à-terre. Les mots ne sont pas pesé, ils sont dit à la légère sans que tu penses aux conséquences. Généralement, tu reconnais ta faute et à ce moment, tu présentes toujours des excuses. Comme quoi, tu réalises tôt ou tard que tes paroles ne sont pas tout le temps béni.
ENFANTIN & JOUEUR; Derrière tes dix sept ans, il y a toujours ce petit côté gamin qui persiste. Rieur, qui aime s'amuser et faire les quatre cents coups. Certes, tu n'es pas atteint du syndrome de Peter Pan mais ça pourrait être tout comme. Tu troques facilement ton sérieux pour faire le clown, et au passage, amuser la galerie. Mais il y a jouer et jouer. L'enfant qui sourit et l'adolescent qui en rit. Si parfois tu te montres d'un âge environnant les cinq ans, il n'est pas impossible que tu puisses changer de terrain de jeu. Ce que tu préfères, ce sont les défis. Si les gens te croient innocent, ils vont vite comprendre que tu as plusieurs facettes.
INTELLIGENT & IMPATIENT; Dans des rares cas, ton cerveau se met à penser différemment de la moyenne. Il laissera de côté tes bêtises et ton dynamisme naturel pour un domaine plus calme et silencieux. La partie de toi qui pense plus qu'il agit, celle qui montre que tu n'es plus un enfant. Bonne mémoire, bonne logique, c'est cela qui t'aide dans tes études, et de temps en temps, dans ta vie quotidienne. Mais ton impatience à souvent le chic pour réduire tes efforts au stricte minimum. Si au départ ça semble briller, tu finis vite par t'en lasser. Intelligent ou pas, si tu n'arrives à tenir en place, cela ne sert plus vraiment à grand chose.
CASSE-COU-ille-; Dans tout les sens tu termes. Tu es celui qui se jetteras tête la première dans la gueule du loup, les deux pieds dans le plat. Si quelqu'un te défi de faire un truc, tu le verras sans aucun détour. Agir avant de penser, penser après avoir agit. C'est un peu ton mot d'ordre. Les gens peuvent se faire des cheveux blancs avec toi, tu serais capable de tout et n'importe quoi. Même le pire. Tu n'as pas froid aux yeux, tu es téméraire. Tant que tu as confiance en toi, rien ne t'effraie. Et puis, la vie est trop courte pour s'attarder sur des détails si insignifiant. Sans oublier qu'on ne vit qu'une seule fois, et qu'il faut profiter au maximum. Dans ton cas, tu prendrais la vie comme un simple jeu, un amusement.
RANCUNIER & SADIQUE; Il y a toujours une partie d'ombre derrière la lumière, une partie qui n'est jamais mit sur le devant de la scène. Le pire des défauts, celui que l'on cache en général. Chez toi, il apparaît en fonction de la personne. Si tu la déteste, principalement. Quant tu te sens trahis, trompés. Dans ce cas, tu deviens vite méchant, agressif. Tu pourrais presque montrer les crocs, si tu étais un chien de garde. Mais plutôt que frapper à l'aveuglette, tu touches les parties sensibles. Non pas là où vous penser, mais le mental. Ce qui fait d'un homme, un homme... Pas physiquement, du moins. Et quand tu commences une vengeance, tu n'es jamais doux. Tu acceptes difficilement que l'on puisse te prendre pour un con, sans oublier que tu es très susceptible et d'une sensibilité effrayante. Certes, tu ne pleurs jamais devant les gens, alors tu exprimes ta tristesse et ta colère d'une autre façon. Avec les mots ou tes passions, si cela est plus personnel.