Je sentais encore mon corps trembler, secoué de tout part comme si on venait de le jeter dans une tornade. Des images revenaient sans cesse dans ma tête. Leurs visages, leurs façons d'être si proche de moi. Leurs sourires, leurs rires. Tout se repassait en boucle dans mon esprit, comme si mon cerveau s'amusait à me torturer. J'aurais voulu le prendre et le balancer, qu'il me foute la paix une bonne fois pour toute. Puis il y avait l'autre, celui que je nomme "coeur" depuis que je connais mon corps. Il s'emballe, il s'affole. Je le sens cogner contre mon torse, demandant qu'à en sortir. Je l'entend partir au quart de tour quand un bruit surgit d'un peu n'importe où. Je ressens le stresse qui l'envahit quand j'essaye de me calmer mais que ce foutu pouvoir n'en fait qu'à lui. Des étincelles qui se créer un chemin sur ma peau, remonte mes bras pour aller se perdre dans mes cheveux. Des étincelles qui me piquent les yeux quand j'essaye de cligner des paupières, la peur engendrant des réactions étranges et bien exagéré. J'en viens à frissonner, à couiner en zieutant la rue. Où es-tu, pensais-je en reniflant, serrant mon portable dans mes mains tremblantes. Il n'est là que par simple réconfort, juste pour me conforter dans l'idée qu'il fait un lien entre lui et moi. Si son jumeau est proche de lui. J'ai peur. Je crois que j'ai peur. Peur que ces gars me tombent dessus avant Jordan... Le peuvent-ils seulement ? J'ai du leur faire mal... peut-être qu'ils ont eu un choc trop gros pour leurs coeurs ? Et s'ils étaient mort d'une crise cardiaque ou électrocuté ? Je ne suis pas aller fort. J'ai fait de mon mieux pour me contrôler...

Subitement, le vibreur de mon portable me tire de mes songeries. Jordan. Je vois son surnom affiché sur l'écran. C'est bien lui. Je m'empresse de décrocher pour écouter le son de sa voix. ça me rassure, au fond. Il a eu mon message, il compte venir malgré tout. Je soupire, bien content. Jusqu'à qu'un bruit inquiétant me fasse douter. Comme s'il venait de chuter ou que son appareil s'était écrasé sur le sol. Dans tout les cas, ça ne semblait pas bon. L'inquiétude pouvait même s'entendre quand je m'acharnais sur mon combiné, le dévorant presque tellement je paniquais. « Jordan! yaah! Jordy! Tu fous quoi ? Jo... » Pas de réponse. Je n'entendais rien du tout, même pas le bruit de sa respiration ou de la circulation environnante. Allait-il vraiment venir ? Doucement, je regardais mon écran, attristé. Peut-être que ça l'ennuyait ? Peut-être qu'il avait des eu des soucis... Je n'arrivais plus à le joindre, c'était comme le signal était brouillé. Pourtant, mes mains ne voulaient plus lâcher mon portable, croyant sûrement que c'était une source de chaleur ou autre. Mais les larmes commençaient lentement à me monter au yeux, tandis que je restais cloîtré derrière ma cachette. Il était où maintenant ? Quand allait-il arriver ? Trop de question pour moi, trop de chose qui affole mon coeur encore fragile.

Je m'étais mit en boule, les genoux contre moi et la tête posée dessus. Caché ainsi, je pensais réduire le temps d'attente, ou couper net mes pensées les plus dérangeantes. Jusqu'à entendre de nouveau sa voix. Mon coeur battit à tout rompre pendant que je le relevais la tête, d'un air étonné. « Jordy ? tu es là ... » Le soulagement transpirait sur mon visage crispé par l'inquiétude et la terreur. Effrayé que Jordan ne soit qu'une illusion et que ces mecs soient là, face à moi. J'en ressentais encore le courant dans mon corps, bien décidé à m'embêter. Je répétais son prénom, comme si c'était vital à mes yeux. Il était là, c'était l'essentiel et je m'en réjouissais. malgré ma peur panique qui avait surgit peu de temps avant son arrivée. Sa main tendue dans ma direction, mes yeux se posèrent dessus pour la fixer quelques secondes. Je devais la prendre, c'était une certitudes. Mais j'attendais encore un court instant avant de la saisir. Le temps de reprendre ma respiration et d'éviter de laisser échapper un coup de jus. Heureusement, le contrôle fut plus facile que prévu, et je pouvais largement me coller contre lui. Mon coeur ne battait plus à s'en tordre, mais plutôt à s'envoler. Je pouvais souffler un peu, tant mieux. Au contact de ses doigts, je posais mon regard dans le siens. aucune réponse ne sortait de mes lèvres. Rentrer ? Maintenant ? En avais-je vraiment envie ? J'allais hocher la tête pour accepter dans je ressentis un vide. Comme un manque. Comprenant d'où ça pouvait venir, je portais mes mains à mes poches. Il n'était plus là. « J'ai perdu quelque chose... Je dois le retrouver. » Je me pinçais les lèvres en me détachant de lui. Il avait dû tomber de ma poche pendant l'altercation... Alors.. Je devais retourner là-bas pour le chercher ? Je pâlis, pas rassuré.